Un peu d’histoire…
Les Amérindiens ont été les premiers à découvrir le sirop d’érable ou sinzibuckwud, signifiant « tiré du bois » en algonquin. Ils incisaient les érables et y inséraient un roseau ou une pièce concave d’écorce pour faire couler la sève dans un récipient fait d’écorce de bouleau. Ils faisaient bouillir la sève recueillie dans des contenants d’argile pour obtenir le sirop d’érable qui était déjà reconnu pour sa valeur énergétique et nutritive. Ce sont les premiers colons blancs qui ont introduit des chaudières et les chalumeaux de bois ainsi que les bouilloires en fer et en cuivre au processus de récolte. Aujourd’hui, la plupart des acériculteurs utilisent un réseau de tubulures sous vide qui achemine par gravité l’eau d’érable vers une station de pompage. Une légende amérindienne attribue la découverte du sucre d’érable à Nokomis.
Comment fait-on le sirop d’érable?
Le sucre de la sève est un peu mystérieux. Les conditions idéales pour une bonne récolte sont une période de dégel en journée, et des températures qui tombent sous le point de congélation durant la nuit. Cette étape se produit habituellement au printemps, de mars à avril. Ainsi, au moment du dégel, le bois se dilate et l’eau emprisonnée dans les rayons de l’arbre est soumise à une pression importante. Il suffit de percer un trou pour que l’eau jaillisse. La sève d’érable est liquide, à peine sucrée et transparente comme de l’eau. Le goût distinctif d’érable ne vient qu’après avoir fait bouillir la sève.
Les étapes de la récolte
ENTAILLAGE
Les érables sont entaillés à l’aide d’une mèche. Puis, on insère un chalumeau qui permet à la sève de couler dans une chaudière. Ce procédé n’affecte pas la santé de l’arbre.
COLLECTE
Traditionnellement, on ramassait à la main chaque chaudière et on utilisait un traîneau tiré par un cheval pour rapporter la récolte à la cabane à sucre. Aujourd’hui, c’est un système de tuyaux qui relie chaque arbre à la cabane à sucre.
ÉVAPORATION
Dans des réservoirs de métal plats, la sève est portée à ébullition à feu vif et constant jusqu’à l’obtention de la couleur et de la saveur unique des produits de l’érable. Il faut en moyenne 32 litres de sève pour fabriquer 1 litre de sirop d’érable.
FILTRATION
Le sirop est filtré par gravité (bonnet) ou sous pression pour le débarrasser de toutes les impuretés. Puis, il est ensuite prêt pour être emballé ou transformé en différents sous-produits.
Pour en savoir plus sur l’histoire de l’érable visitez ce lien:
Si l’histoire de l’érable m’était racontée
Information tirée du site jaimelerable.ca.